Neuf classes allant du CE1 au CM2 réparties dans quatre écoles élémentaires (Robert Fréti à Petit-Bourg, Georges Marcel au Gosier, Boisvin au Moule et Alice Delacroix à Petit-Canal) ont répondu présentes aux sollicitations de l’Observatoire Hommes-Milieux Littoral Caraïbe (labEX DRIIHM), dispositif mis en place par le CNRS, pour un projet d’Éducation à l’Environnement et au Développement Durable sur la thématique de la mangrove.

Ce projet, nommé EVOLUM : EVOLUtion des représentations et perception du changement des Mangroves, est mené simultanément sur deux territoires d’outre-mer français, à savoir la Guadeloupe et la Guyane française.

Il a été confié à deux universitaires réalisant leur stage de fin d’études en médiation et vulgarisation scientifique, elles ont fait preuve de dynamisme et de rigueur pour accompagner les enfants sur ces deux territoires durant environ trois mois.

Le premier objectif de l’Observatoire dans le cadre de ce projet était de comprendre l’évolution des représentations et la perception du changement des mangroves, le second était de faire découvrir ou redécouvrir cet écosystème aux enfants, tout en améliorant leurs connaissances, en développant leur esprit critique et en les initiant aux méthodes scientifiques.

Ainsi l’élève a occupé, selon l’étape du projet, la place de l’enquêté, de l’enquêteur et du médiateur scientifique. En effet, après avoir été interrogé eux-mêmes sur leur représentation de la mangrove par le biais du dessin, ils sont allés questionner leur entourage sur leurs usages et représentations de la mangrove.

Au total, c’est plus de 200 dessins qui ont été récoltés ! De retour en classe, ils ont pu comparer leur propre dessin avec ceux de leur entourage, et en apprendre davantage sur cet écosystème humide. Certaines classes ont même eu la chance de pouvoir se rendre dans les mangroves de St Félix ou de Port Louis.

Heureux d’avoir découvert ces forêts humides, souvent de proximité, c’était maintenant au tour des élèves de transmettre les connaissances acquises aux autres enfants de l’école par le biais de support crées en fin de projet : poèmes, expositions, dessins collectifs de grandes tailles, carnets de jeux et même maquettes, qui ont été présentés dans des stands tenus par les enfants eux-mêmes lors des fêtes des écoles.

Ce type de projet de recherche contribue à faire des enfants des ambassadeurs pour la défense des mangroves.

En effet, les élèves ont pris conscience de la complexité et de l’importance de cet écosystème, et seront dès à présent plus vigilants quant à leur impact sur ce milieu.