Le Lycée Professionnel Daniella JEFFRY a mis l’accent, comme chaque année, sur la date du 08 mars dédiée à la commémoration de la Journée Internationale des Droits des Femmes, pour évoquer un sujet d'actualité : l'endométriose.
Le service médico-social, et particulièrement l’infirmière et l’assistante sociale, a organisé une matinée d'informations à l'attention des élèves sur le thème de « l’endométriose… Et si on en parlait ?». Des rubans jaunes, symbole européen de l’Endométriose, ont été confectionnés et portés par tous les participants.
Cette maladie gynécologique, longtemps ignorée, touche, selon une enquête réalisée en Guadeloupe, 3 à 4 femmes sur 10. Le territoire des Îles du Nord n’est pas épargné, au vu des nombreuses élèves qui viennent à l’infirmerie pour différents maux à la période des menstruations (douleurs, saignements importants, fatigue chronique, troubles digestifs et urinaires etc…).
Les conséquences repérées à savoir, l'absentéisme scolaire et professionnel (pendant les périodes de stage), l'isolement social, voire des épisodes dépressifs, laissent penser que l'endométriose est aussi une maladie sociale.
Le diagnostic reste difficile et comme l’a énoncé le docteur Louis JEFFRY, gynécologue : "les douleurs pendant les règles ne sont pas une fatalité, insistez auprès de votre médecin quand vous avez mal".
D’autres intervenantes ont captivé l’auditoire par leurs poignants témoignages : Christiane LADEON et Léa, atteinte d’endométriose, et Constance, ayant vu toute son enfance sa maman souffrir de cette maladie.
Des messages d’espoir ont néanmoins été délivrés aux élèves, notamment par l’avancée de la médecine, le plan de lutte national, la reconnaissance de l’endométriose comme Affection Longue Durée (ALD)… Mais le combat continue et les discours de tous les intervenants ont aussi été adressés aux garçons : "Si votre copine souffre d’endométriose, prenez soin d’elle, c’est important".
L’association KARUK’ENDO située en Guadeloupe est également intervenue à distance.
L’action « L'endométriose… Et si on en parlait ? » sera reconduite à la demande des enseignants pour permettre à un maximum d’élèves d’être informés et pouvoir s’exprimer sur la maladie.
Maryse LAFLEUR, assistance sociale
Mise à jour : avril 2022